Gérard
Serée
Peintre Sculpteur & Graveur à Nice

Biographie


Gérard Serée, peintre, graveur, éditeur d'estampes et de livres d'artiste

1949 : Je nais à Évreux le 6 février. Je vis et travail à Nice et à Cuébris.
Mon travail est actuellement dans de nombreuses collections privées et publiques françaises et internationales.
La passion pot l'art se déclare dans un contexte de rude apprentissage de la vie. La recherche du mystère pictural s'affine très tôt. Premières peintures sur toile à l'âge de douze ans, d'après Picasso et Chagall.

Mon père veut me placer dans une ferme pour que je m'occupe des cochons. Comme je refuse ce travail il me fait embaucher à la minoterie d'Évreux. Je deviens aide Meunier, et avec mon salaire, je prends des cours de peinture avec Michel Saillours. À la M J C où je vais aux cours de dessin, de Mme Solange Baudoux. J'assiste à une conférence de Lanza Del Vasto. qui m'impressionne pour son esprit non violent ! Je passe de temps en temps, chez un ami poète Maurice Canot qui me lit ses poèmes. Avec lui, j'aimais écouter les polonaises de Frédéric Chopin et fumé des petits cigares Daviddoff. Je fais des promenades solitaires dans la forêt de Navarre, je vais souvent jusqu'à la mare aux biches.

1965. Premier voyage en auto-stop pour découvrir la côte Basque. Virée jusqu'à San Sebastian. Admirateur d'El Cordobés. Je passe un diplôme de tauromachie à Benidorm en 1966. Je passe un C.A.P de peintre en bâtiment dans un centre Professionnelle pour Adulte. Je fais ma première exposition à Évreux, avec des paysages et des natures mortes. Je vais à Paris voir la rétrospective de Chaïm Soutine aux Jeux de Paume. Mon admiration pour sa force picturale, l'énergie qu'il y a dans son travail ainsi que sa pâte, sa matière, particulièrement sa série des Bœufs écorchés et son Groom. Soutine ne m’a jamais quitté. J'admire aussi Gauguin, pour sa force de caractère, lui qui quitte travail, famille pour Tahiti. À cette époque, je découvre aussi le travail de Paul Kle, Mondrian, Matisse, Robert et Sonia Delaunay, Delacroix, Goya, Vélazquez, Rembrandt et beaucoup d'autres.

1966 Premier séjour à Nice. Pour gagner ma vie, je fais des craies sur le trottoir. Ma première nuit, je la passe dans le vieux Nice à l'asile de nuit, je poursuis mon voyage direction Valence. À Alicante, je commence à faire une craie sur le trottoir interdite sous Franco. La population saluait les curés et les militaires. A Madrid,je reste dans une famille madrilène, j'apprends à boire à la Rota. Visite le Prado, ému devant les Goya et les Vélazquez. Au Portugal, je passe à Lisbonne, Nazaré. De retour en France. Je fais mes premières vendanges à côté de Narbonne, au Somail petit hameau occitan le canal sur le canal du Midi. Je rencontre Claude Ouvrard avec qui je me lie d'amitié. Le soir, un troupeau de moutons traverse le bourg. Je vais aussi d'Évreux à Honfleur et Trouville en mobylette pour peindre les ports.

1967. Voyage de deux mois et demi jusqu'aux Moyen-Orient: traversé de l'Italie, de l'ex-Yougoslavie, jusqu'à Athènes où je prends le bateau pour Beyrouth, via Alexandrie pour une escale quelques heures. Dans les rues de ce pays alors misérable, les jeunes gens nous émeuvent avec un grand sourire. Je reste à Beyrouth pendant un mois où je vis pratiquement sans un sou. J'attrape la fièvre Typhoïde qui met un mois avant de m'envoyer à l'hosto. Retour pour la France, Chypre, Istanbul et Évreux…

1970. Je m'installe à Nice, je suis admis à la Villa Arson (École des Beaux-arts) : l'enseignement de Daniel Dezeuze, me touche particulièrement, ainsi que l'esprit Support/Surfaces. Je réalise une série de monotypes sur le corps en mouvement.

1971. Je voyage en Allemagne et Autriche. À Vienne je visite le Musée des Beaux Arts, où je peux admirer les Brueghel et les Jérôme Bosch. André Malraux vient inaugurer officiellement la villa Arson: son discours est magnifique en dans cette époque de revolte et d'agitation et les étudiants sont tous le charme de sa grande culture.

1973. Je voyage à travers l'Espagne. Nous dormons souvent à la belle étoile où sur des chantiers en constructions à Malaga, nous prenons un bateau pour Tanger. Le Maroc sera un grand dépaysement… Découvre des fresques du Tassili et la peinture de James Ensor.

1974. Mariage avec Anita Ruiz, voyage en Italie.

1975. Exposition au théâtre de Nice relaté par un texte de Raphaël Monticelli dans le journal "Le Patriote".

1976. Série de "Peintures empreintes" au sol avec mon corps en mouvement au sol sur des toiles qui ont la taille d'un grand lit. Des empreintes avec des pommes de terre. Que j'expose la même année chez Ben Vautier dans sa maison de Sain-Pancrace.

Le galeriste Jean Fournier m'achète une œuvre pour sa collection. À l'occasion d'un premier voyage de vingt mille kilomètres avec les autobus de la compagnie Greyhound de nuit pour éviter les frais d'hôtel et de découvrir un maximum de régions et des villes importantes, San Francisco, Los Angeles, Saint-Louis, Washington.De retour à New York, on s'offre une nuit aux Chelsea Hôtel. J'ai découvert la peinture américaine de visu dans les grands Musées Américaine. À Paris, chez Bernard Lamarche Vadel,je dine en compagnie de Jean Decottex et de Renée, son épouse. Il me présente à Jean Pierre Pincemin à qui je vais donner un coup de main à Authon-La-Plaine. Malgré le travail harassant sur le chantier, Jean-Pierre peint chaque jour !

1979. Voyage aux Royaume-Uni. Découverte de la série des toiles lie de vin de Mark Rotko à la Tate Gallery de Londres.

1980. Naissance d'Anaïs Laure. Fréquents voyages avec mon vieux Ford Transit en Italie, Turin, Milan, Genova. Aux U.S.A à San Francisco et à New York. Je découvre le Gromette Studio, l'espace de Jean Dupuy qui deviendra plus tard la galerie d'Emily Harvey. J'obtiens une aide du Ministère de la Culture et de la communication pour ma première exposition à la galerie Anne Roger à Nice. Je passe treize mois en résidence d'artiste à la fondation Marie-Louise Jeanneret à Boissano, Italie. Je fais partie du groupe des artistes de l'atelier de la rue Saint Vincent à Nice avec Jean Borsoto, Denis Castellas, Jacques Chaumard, Patrick Lanneau, Manuel Taraio et Gerald Thupinier.

Je peins alors de grandes toiles de format rectangulaire, également des toiles rondes travaillées dans la matière épaisse. Un peu plus tard, des figures géométriques ayant un lien avec l'architecture romane et gothique s'imposant à mes peintures à l'acrylique que je termine à l'huile pour obtenir des tonalités plus vives.

En 1982. Mes peintures sont traitées avec de grandes brosses, les gestes plus amples, faisant resurgir des fragments du corps dansant.

1983. Grandes randonnées et escalades dans le massif du Mercantour, un peu plus tard le Dôme des Écrins.

1984. À New York, exposition personnelle à la Galerie Philippe Chomienne. Dépôt de plusieurs œuvres à la galerie Emily Harvey qui vendra plusieurs peintures en 1985.
Exposition aussi à la Galerie Frank Bustamante.
De retour à Nice. J'exécute en public à la Galerie de La Marine une peinture en compagnie du Jazzman Barney Wilen. Une heure avec Barney Wilen ( collection du M.A.M.A.C Nice).
1986. Naissance de Fanny Alma.
1989. À Paris, je réalise une peinture 340 x 740 cm pour le hall du Théâtre municipale de Rosny-sous-Bois.

1992. Je retourne à la Villa Arson, réalisation de mes deux premiers livres d'artistes dans les ateliers d'éditions avec Raphaël Monticelli "Les creux de l'ombre", avec Christian Arthaud "Le livre des bois". Je peaufine ma technique de gravure au contact de Mon Chew Wong. Une semaine sur deux, je fais l'intérim. Création des éditions Atelier Gestes et Traces.
1994. Acquisition d'une presse "Taille Douce", me permettant par la suite d'améliorer davantage mes techniques et de réaliser davantage de livres d'artistes.

2001. Début d'une série de peintures et de gravures sur le thème du corps et du visage.

2005. Travail approfondi sur le corps et les têtes dans un esprit plus livre et plus abstrait.

2009. À Tétouan au Maroc pour une résidence d'artiste, je réalise là-bas neuf gravures, eaux-fortes et pointe-èche. Certaines de ces gravures accompagnent des textes de Marc Kober écrit au Maroc la même année, " Les Fèves Bleues" 2010, un Graveur à Tétouan" 2012, accompagnés de six gravures. C'est le premier livre où je relate mon séjour marocain ainsi que toutes les techniques que j'utilise en gravure.

Pour la première fois durant l'année 2013, toutes mes toiles sont peintes dans mon atelier La Béate à Cuébris.
2023. La figure a disparu de mon travail, les gestes sont plus larges, plus haut en couleur, souvent, je termine en gravant, dans la pâte encore fraîche, pour ramener vers l'avant des tons du dessous. C'est l'amorce d'un travail beaucoup plus abstrait, construit comme le mouvement d'un danseur sur la glace, traces provoquées par les lames des patins. Quelques formes en aplats dans ma peinture se répondent à l'intérieur du format.

2023 : à ce jour, j'ai réalisé plus de 105 livres d'artistes et plus de 1000 gravures en collaboration avec 55 auteurs. Je continue de réaliser des livres à petits tirages, d'un exemplaire unique à 3 ou 4 exemplaires manuscrits par moi mème avec des auteurs vivant Patti Smith, ou mort comme Tristan Corbière, Féderico Garcia Lorca, Charle Bukovski. Mon travail est actuellement présenté dans de nombreuses collections.